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            historique de Vouvant

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Présentation de Vouvant

Vouvant à plusieurs Labels :

Notre village a été classé : "Plus beau village de France", "Petite Cité de Caractère" et récemment, "8ème village préféré des Français" lors de l’émission de Stéphane Bern.

 

Situation géographique :

Vouvant est situé au Sud-Vendée (85120), près de Fontenay-le-Comte, " la ville des beaux esprits" où séjourna Rabelais, près de l'Abbaye de Maillezais où ce même Rabelais écrivit Pantagruel et Gargantua.

 

Vouvant, enserré par les capricieux méandres de la Vendée, aux abords de la forêt de Mervent, tout près du grand barrage et du lac du même nom, c’est aussi et surtout un village de légendes de fées, de prouesses de chevaliers, un chef d’œuvre de foi.

Si Vouvant m'était conté...

• L’An 1011 :
Guillaume le Grand, Duc d’Aquitaine et comte de Poitou «tombe sous le charme d’un éperon rocheux qui sertit en boucle une rivière» et qu’il découvre lors d’une chasse mouvementée. Ainsi naît Vouvant (Volvent, du latin volvere).
C’est aussi l’époque où il entreprend de fortifier le Nord-Ouest de l’Aquitaine pour contenir les incursions des Normands, remontant les vallées de la Vendée et de la Mère (Mervent).
• L’An 1028 :
Consécration de l’église, élevée par Théodelin, puissant abbé de Maillezais. Le Poitou, affaibli par les invasions Normandes, se repeuple et se rechristianise grâce aux nombreuses églises et abbayes.
• L’An 1050 :
On construit les remparts de la forteresse et bientôt on met en place : pont-levis et portes de la Ville. Les murs du Prieuré s’élèvent au chant des psaumes du moine Théodelin...
• XIIe siècle :
Le Prieuré est remanié. Comme nous le verrons plus loin, l’édifice imposant faisait probablement 70 m de long. Sur le chantier, Eustachie de Chabot, devenue Dame de Lusignan, donne ses ordres !...  Alors, se construit le portail de l’église, cette église, fleuron de l’art roman, que nous pouvons admirer actuellement.
Mais la Dame de Lusignan, épouse de Raymondin, est tellement jolie, spirituelle, charmante, habile et mystérieuse, que son nom va se greffer sur celui de la fée de la légende : MÉLUSINE, celle qui va construire le donjon.
« Elle alla chercher une «dornée» de pierres qu’elle apporta dans son tablier (dorne)  à l’endroit même où est située la Tour. D’une goulée d’éve (eau), elle cimenta le tout et, par enchantement, l’édifice surgit en une nuit pour dominer les siècles...».
 
Mais Mélusine avait un secret : on lui avait jeté un mauvais sort.
 
«Chaque samedi en serpente elle se transformait, du nombril jusqu’au bas du corps, et, si jamais l’homme qui l’épousait essayait de la voir à sa toilette ce jour là, elle irait au tourment jusqu’à la fin des temps...».
 
Alors le Prince Charmant promit tout ce que Mélusine désirait ...  Malheureusement, bientôt la jalousie le tenaille et voici qu’un samedi, il va surprendre sa femme en perçant la porte de la pointe de son épée. Enfin il va savoir....
 
« Horreur ! Sa jolie Mélusine n’est plus qu’une sirène dont la queue garnie d’écailles bat l’eau dans la vasque granitique...».
 
« Soudain un cri terrible fait trembler le château et un grand oiseau aux couleurs changeantes s’échappe de la fenêtre de la chambre... Plus jamais Lusignan ne revit sa Mélusine».
 
C’est ce qui lui fit dire, en matière de femme : «Qu’il est souvent dangereux de voir plus qu’elle ne veut qu’on voye !...».
 
Chronique de Mélusine de Jean d’Arras 1387.
 
Mélusine, fille d’Elinas, roi d’Albanie et de la fée Pressine, était également prompte à parsemer de forteresses les collines alentours. La légende lui prêtera ces mots terribles : «Pouzauges,Tiffauges, Mervent, Chateaumur et Vouvant iront, chaque an, d’une pierre en périssant !
 
Le fils ainé de Mélusine, dit Geoffroy la Grand’Dent, passera sa vie à guerroyer mais se soumettra devant le grand Roi Saint Louis. La descendance de son frère Guillaume, pourtant moins connu, mènera aux familles royales d’Europe et fera de Vouvant le berceau des Valois et des Bourbon.
• l’an 1214 :
Jean Sans-Terre (John Lackland) fils du roi d’Angleterre et d’Aliénor d’Aquitaine prend la ville de Vouvant. (Le Poitou va passer pour un temps aux mains de l’Angleterre par le remariage d’Aliénor avec Henri II Plantagenet).
 
• Mai 1242 :

C’est dans une magnifique nef de 9 travées accostées de collatéraux qu’un jour le roi Saint Louis franchit le portail de l’église de Vouvant pour rendre grâce à Dieu de sa victoire sur les Lusignan.

• L’an 1248 :
Funérailles de Geoffroy la Grand’ Dent qui a demandé dans son testament d’être «mis en terre sainte dans l’église Notre Dame de Volvent».
• L’an 1453 :
Après la chute des anglais, renouveau de l’art religieux dans la  région. La façade nord de l’église reçoit son complément : en bas, les apôtres attablés pour la cène avec Jésus ; en haut, contemplant Jésus dans son ascension. De plus, à gauche la Sainte Vierge avec l’enfant Jésus et à droite saint Jean de Patmos. Cet ensemble s’adapte merveilleusement avec la partie romane et en complète le chef-d’œuvre.
• L’an 1458 :

La Seigneurie échoua à Jean, bâtard d’Orléans.

• XVIe siècle :
Henri IV vint  un jour à passer... à Vouvant. L’an 1588, soit l’année suivante, ses partisans Huguenots, M. de La Trémoille à leur tête, attaquent à la Poterne, mais sans succès, laissant 200 morts sur le terrain.
On a coutume de dire que c’est le désastre des guerres de religion qui a entraîné l’incendie de l’église car, en 1656, l’évêque de La Rochelle, dans le compte-rendu de sa visite pastorale, écrit : «l’Église fort belle et fort vaste autrefois, par le malheur des guerres a été toute ruinée : Il n’y a plus que le chœur et les deux chapelles aux deux côtés du chœur qui soient voûtés...». Ainsi la voûte de la nef s’effondre. La charpente est en flamme et la crypte est comblée, de telle sorte qu’on en perd le souvenir jusqu’en 1882...
• XVIIe siècle :
Vouvant revient à la couronne de France.
• 1715 :
le Père de Montfort vient prêcher sa mission en l’église de Vouvant alors que celle-ci nécessite encore des réparations incessantes. La tradition rapporte alors le miracle des cerises et le situe au lieu dénommé « La Cour des Miracles».
• 1793 :
Heureusement l’église ne souffre pas spécialement de la Révolution et les grands chefs vendéens viennent prier dans l’antique sanctuaire. Ils  s’y rassembleront avant de donner l’assaut à Fontenay le Comte.
• 1840 :
Classement de l’église Monument historique par Prosper Mérimée.
• 1872-1884 :
Restauration incomplète de l’église et du clocher néo-roman dont les projets furent discutés, toutefois, les dispositions du plan d’origine ont toujours été préservées.
• 1885 :
Inauguration de l’église restaurée. Élévation d’un mur provisoire pour clore la nef, dans l’espoir de reprendre un jour les travaux.
• 1943-1947 :
Projet de reconstruction de 3 des 6 travées de la nef en ruine; le projet très onéreux n’aura évidemment pas de suite...
• 1984 :
Madame Bourseguin, maire de Vouvant, fait recouvrir la nef Théodolin restée à ciel ouvert jusque là...
 Il nous faut cependant préciser que : « Toute l’histoire de ce bourg médiéval d’exception reste encore à écrire, ses nombreux monuments n’ayant pas encore livré tous leurs secrets... » Nicolas Prouteau (Maître d’archéologie médiévale à l’université de Poitiers)

La naissance de Vouvant...

Conception & photos : Mehdi Media